La Préparation (épisode II)

Publié le par gu-bragh-stories.over-blog.com

100613 120029Comme prévu retour un mois plus tard, pour un WE de bricolage, nous nous sommes munis d'une perceuse sans fil, d'une nouvelle pince à rivets, et surtout nous avons fait l'acquisition d'une échelle de mât en sangles de chez Outils Océan, car souvenez vous il faut grimper au mât pour passer la drisse de GV cf. épisode précédent.

Nous nous occupons de la bôme pour commencer et nous arrivons sans encombre à dessertir la tête de bôme pour récupérer le filin et permettre le passage du nouveau bout sans problème.

Puis il faut bien s'y résoudre, nous installons l'échelle de mât que nous étarquons autant que possible, il s'agit de ne pas tourner avec celle-ci autour du mât une fois dessus. J'enfile un baudrier, me munis d'un talkie (achetés chez Décathlon) car à 11m de haut et ayant les portugaises ensablées je ne suis pas sûre d'entendre le capitaine qui m'assure, je n'oublie pas de prendre aussi mon téléphone portable histoire d'immortaliser la vue et c'est parti mon kiki.

Oh mon mât que je t'aime, que je t'aime, oh mon mât que je t'aime....j'étais littéralement scotchée à lui, mes deux bras l'enserrant de toutes mes forces, pendant que mes pieds chacun leur tour cherchaient la marche, j'atteins enfin les deux marches du mât, après quelques pauses pour retrouver mon souffle (j'ai tendance à faire l'effort en apnée). C'est trop "de la balle" comme dirait nos jeunes, on se sent libre comme un oiseau, on voit au loin, c'est trop génial de voir en bas comme tout semble petit, je reconnais que je ne suis absolument pas sujette au vertige donc c'est un vrai bonheur pour moi.Photo0234

Bon, c'est pas tout d'admirer le paysage, il y a du taf, faut passer la drisse de GV, J'ai bidouillé une épissure en bout de drisse et mis des plombs de pêche pour qu'elle descende bien droit dans le mât. Premier problème, la réa (poulie) a une ouverture très réduite, seul mon petit doigt peux y passer, bref j'arrive à faire passer la drisse qui descend joyeusement dans le mât, mais en bas, c'est bien compliqué car la drisse doit sortir par une réa qui se trouve dans une sorte de gorge donc pas de petit doigt qui peut y entrer, on essaye de la choper avec un fil de fer, on la retire, la réinsère on s'escrime comme de beaux diables mais rien à faire et moi  qui suis perchée en haut depuis une heure, je commence à avoir mal aux pieds, bref on décide finalement d'en rester là et de renouveler l'expérience plus tard, avec une drisse beaucoup plus fine, mais le temps se gâte et nous ne pouvons refaire de tentative. 

Nous décidons de nous rabattre sur le moteur et de le vidanger, cela n'est pas sans difficultés vu le langage châtié en roumain que j'entends sortir de la bouche du capitaine. Si la vidange n'a posé aucun souci le remplissage n'est pas du même acabit, faudrait un arrosoir de balcon (avec un bec long) pour le faire sans en mettre la moitié à coté. Mais allez trouver ça sur un bateau, un arrosoir hein !

Le bilan de ce WE est mitigé, bout dans la bôme fait, vidange moteur faite, drisse de GV reste à passer. Et pour finir lorsque nous décidons qu'il est temps de rentrer, on se de dit que l'on pourrait laisser l'annexe au bateau et utiliser l'annexe en plastique moulée mise à disposition sur la cale. C'était sans compter sur la force du courant et la légèreté de cette coquille de noix, plus de son amarre trop courte. Que croyez vous qu'il arriva lors de mon embarquement ? Bah au moment ou je décroche l'amarre de l'annexe du bateau, la coquille se met à danser la guigue,  Florin fait ce qu'il peut pour stabiliser l'engin mais moi qui suis en poupe debout je n'ai d'autre choix que de passer par dessus bord, toute habillée avec sac à dos et sac à main et mes oreilles électroniques. SAPERLIPOPETTE !!!! Me dis-je en pénétrant dans l'eau "ne pas mettre la tête dans l'eau" trop tard malgré une torsion désespérée de la tête  pour éviter la trempette de l'oreille, rien n'y fait, j’entends sous l'eau !!! Mon sang ne fait qu'un tour, je m'escrime pour me sortir de là, bascule avec l'aide de Florin, mon sac à main(portable dedans), mon sac à dos (fringues et appareil photos) dans la coque de noix, et nage si on peux dire (à moitié accrochée à notre embarcation) menée par Florin jusqu'à un petit bateau moteur à proximité où je suis récupérée par un autre bateau moteur c'était une petite annexe du type de celle à disposition sur la cale) venu à notre secours.  Je débarque toute dégoulinante mais n'ayant pas froid (merci l'adrénaline) tandis que Florin "avironne" en opérant une large boucle pour avoir moins de courant contraire. Il y a eu des témoins de mon infortune, ceux-ci on eu plus peur que moi. J’ai craint uniquement pour mes oreilles et un peu pour le téléphone et l’appareil photo. Je vous rassure, aucun dégâts à déplorer si ce n’est mon paquet de clopes quasi plein qui n’a pas été waterproof. Tout est bien qui fini bien, mon égo en a pris un coup ça ne pouvait lui faire grand mal vu sa taille.

 

Publié dans la préparation

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