La Préparation (épisode I)

Publié le par gu-bragh-stories.over-blog.com

Nous avons caréné après avoir signés les papiers et récupérées les clefs et voiles (nouvelle GV déjà commandée…). J’avoue que c’est entre autre au cours du carénage que j’ai pris conscience de la différence de taille avec le mousquetaire, ça ne fait pas la même surface à traiter à l’antifouling, sans parler de l’absence d’aisance, avec un bateau collé sur chaque bord (voir la photo du premier article).

La mise à l’eau s’est faite en présence de mon doudou  à moi mais sans moi, avec un ami voileux (Jean) et les précédents propriétaires pour lui montrer la mise en route du moteur (plutôt simple vu son âge) et l’emplacement de notre mouillage. Nous les  remercions encore une fois de leur sympathique contribution.DSC01936

Profitant du pont des 8 et 13 mai fériés je prends 2 jours et demie de congés (je travaille du mardi au samedi) pour avoir 6 jours de libre. Florin, travaillant à son compte, s’organise. Et nous voila parti pour notre premier séjour sur Gu Bragh, en vue de le préparer à la navigation (changement de drisses, nettoyage à fond, inspection…). Nous arrivons vers les 21h30 sur la cale, mais il faut gonfler l’annexe et monter la chaise moteur. Cette dernière nous donne un peu de fil à retordre mais bon, la nuit tombée, l’équipage est prêt à embarquer. Nous montons à bord, il fait super frais (10°). Je bouche les manches à air avec deux paires de chaussettes histoire d’isoler un peu et je m’enfonce dans 2 duvets et dors plutôt bien (Florin a eu un peu froid, il n’avait pas fermé son duvet).

Après une bonne nuit de sommeil nous voilà prêts à attaquer le boulot, mais avant tout il faut faire les courses donc petit voyage en annexe pour aller à terre. Florin me propose de prendre la barre, me dit comment démarrer le moteur mais omet de me dire comment l’arrêter… Ce qui devait arriver arriva : en s'approchant du quai l’hélice touche le mur sans pour autant faire caler le moteur, on croit avoir eu plus de peur que de mal car à l’inspection l’hélice a l’air nickel… De retour des courses on charge l’annexe on monte on démarre le moteur (sans problème) mais - bizarre - on avance pas (coup de bol, nous étions à l’étale donc zéro courant). Bon comme je suis prévoyante on avait les avirons avec nous et nous regagnons donc le bateau à la rame. Florin dit qu’il s’occupera du moteur après avoir déjeuné. Donc début d’après midi, pour moi, gros ménage au st marc à l’intérieur, découverte en même temps des vannes qui permettent d’amener l’eau au lavabo et au WC ce dernier consent à bien vouloir se vider avec pompage mais pas à se remplir (c’est mieux que l’inverse certes), tandis que Florin s’occupe du moteur sur le quai. Environ 2h plus tard je l’entends arriver au moteur - YESS!!!! Et il me raconte ce qui s’est passé: en fait il y a une sécurité qui saute quand l’hélice rencontre une forte résistance, la désolidarisant de l’arbre du moteur (ce pourquoi il n’a pas calé et a démarré) et donc cette sécurité, qui est une petite tige métallique d’environ 1cm s'était cassé en jouant bien son rôle. Il se met à chercher un  clou qu’il coupe, lime… bref il l’ajuste, et quand il remonte le moteur il aperçoit sous le capot un genre d’étui en caoutchouc avec dedans des pièces de rechange et notamment de celle qui s’était cassée… Prévoyant le fabriquant n’est-il pas ?

Ensuite Florin se met à changer la drisse de grand voile (GV). Je le regarde faire une vague épissure renforcée par beaucoup de ruban adhésif, je lui en fais la remarque que ça me semble un peu gros et que ça pourrait coincer et donc le mets en garde de forcer le passage de réa en tête de mât…

Mais bon, les hommes, c’est bien connu, ça passe ou ça casse... et ben ça a cassé of course et je l’ai entendu jurer bien comme il faut. Nous v'la bien coincés, faut grimper au mat, et c’est moi qui dois le faire. On prépare la chaise de mat (d’origine, une planche bois) et je me bricole un baudrier avec un harnais et on tente le coup, mais bon la donzelle faisant tout de même dans les 64 kg et le capitaine n’étant pas un adepte des salles de muscu, il parvient tout juste à me faire dépasser la bôme, on décide donc de faire les frais d’une échelle de mât de remplacer cette drisse une autre fois. Du coup c’est moi qui prépare la jonction entre l’ancienne et la nouvelle drisse de spi (également à changer) et là ça passe comme dans du beurre, j’ai droit aux compliments.

Comme vous l’aurez compris l’heure est au changement de drisses, et Florin se met en tête de changer le bout du câble qui étarque la GV sur la bôme. Il libère le bout et tire sur le câble dans l’espoir d’attraper la jonction et comme de bien entendu le bout un peu juste file dans la bôme, carabistouille (je suis polie moi).

On essaye bien de récupérer le bout avec du fil de fer mais nada, et nous n’avons pas de perceuse pour faire sauter les rivets de la tête de bôme. Ça en fait trop pour le bonhomme il décide de rentrer à Paris (il a du boulot qui l’attend aussi).

Prochain passage dans un mois. 

Publié dans la préparation

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